Prolapsus chez le chien : symptômes, causes et traitement à connaître !

Un prolapsus rectal peut survenir chez des chiots en pleine croissance comme chez des chiens adultes, sans distinction de race. Des troubles digestifs mineurs ou des efforts répétés à la défécation suffisent parfois à déclencher le problème, même en l’absence de maladie grave sous-jacente. L’apparition soudaine d’une masse à l’anus, souvent mal comprise, exige une prise en charge rapide pour éviter des complications majeures. L’intervention vétérinaire reste indispensable, car l’évolution spontanée vers la guérison est rare.

Prolapsus chez le chien : de quoi parle-t-on exactement ?

Chez le chien, le mot prolapsus recouvre plusieurs réalités. Il s’agit toujours d’un déplacement anormal d’un organe ou d’un tissu, qui vient brutalement faire irruption hors de sa position naturelle. Selon la zone touchée, les conséquences diffèrent et le tableau clinique varie sensiblement.

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Voici les formes principalement rencontrées chez le chien :

  • Prolapsus rectal : le rectum sort partiellement ou complètement par l’anus, formant un cylindre rouge et humide, parfois impressionnant par sa taille. Cette situation nécessite une intervention rapide pour éviter que la muqueuse ne se dessèche ou ne s’infecte.
  • Prolapsus vaginal : bien plus rare, il survient surtout chez la chienne non stérilisée, en période de chaleur. La muqueuse du vagin s’extériorise à la vulve, exposant les tissus à l’air libre et aux germes.
  • Prolapsus urétral : l’urètre, ce petit canal par lequel s’évacue l’urine, forme une excroissance rosée à la sortie du méat. Cela perturbe la miction et expose le chien à des infections récurrentes.
  • Prolapsus de la glande nictitante ou cherry eye : la troisième paupière du chien laisse apparaître une boule rouge dans le coin de l’œil. Ce problème, fréquent chez certaines races, concerne la glande lacrymale et modifie la distribution des larmes.

Glande nictitante, prolapsus de la glande lacrymale, membrane nictitante… Les termes ne manquent pas pour désigner ces troubles. C’est la localisation précise du prolapsus chez le chien qui guide le diagnostic et oriente le traitement. Tous n’imposent pas la même gravité, mais aucun ne doit être ignoré. Vigilance et réactivité restent les meilleurs alliés du propriétaire pour limiter les risques de complications.

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Comment reconnaître un prolapsus : signes à observer et situations à risque

Pour détecter un prolapsus chez le chien, il faut guetter l’apparition soudaine de tissus qui n’ont rien à faire à l’extérieur du corps. Le plus souvent, une masse rouge, luisante et humide surgit à l’anus, à la vulve ou au coin de l’œil. À ce stade, l’animal doit être examiné sans délai.

Les signes varient selon la zone concernée : un prolapsus rectal ressemble à un tube rosé sortant du rectum, parfois accompagné de sang ou de difficultés à déféquer. Chez la chienne, le prolapsus vaginal prend la forme d’une masse souple, visible à la vulve lors des chaleurs ou après la mise bas. Un prolapsus urétral se manifeste par une tuméfaction au niveau du méat urinaire, rendant la miction difficile et pouvant entraîner du sang dans les urines.

Quand il s’agit de l’œil, le cherry eye se reconnaît à une boule rouge dans l’angle interne de la paupière. Même si cette anomalie ne provoque pas toujours de douleur, elle irrite l’animal qui se frotte l’œil, cligne ou présente un larmoiement persistant.

Plusieurs circonstances augmentent le risque de prolapsus chez le chien :

  • Efforts de poussée liés à des diarrhées ou une constipation prolongée,
  • Accouchement compliqué chez la chienne,
  • Affections de l’appareil urinaire ou génital,
  • Prédispositions raciales, comme chez les races à museau court pour les troubles de la glande nictitante.

Plus l’observation est précise et rapide, plus les chances de soigner le chien sans séquelle augmentent. Le regard attentif du propriétaire change tout dans la prise en charge.

Pourquoi le prolapsus survient-il chez certains chiens ? Les causes expliquées

Le prolapsus chez le chien n’est jamais le fruit du hasard. Bien souvent, plusieurs causes se conjuguent. Les troubles digestifs chroniques figurent parmi les déclencheurs les plus fréquents. Quand un chien pousse sans succès à cause d’une diarrhée ou d’une constipation tenace, le rectum s’affaiblit et finit parfois par s’extérioriser. Les chiots et les animaux déjà fragiles sont particulièrement exposés.

La reproduction intervient aussi : chez la chienne, un accouchement difficile, des dérèglements hormonaux ou une inflammation de la vulve augmentent le risque de prolapsus vaginal. Ce tableau se rencontre plutôt pendant les chaleurs, période où les tissus se relâchent sous l’effet des hormones.

Du côté de l’appareil urinaire, le prolapsus urétral reste rare, mais touche surtout les jeunes mâles non castrés. Un excès d’activité sexuelle ou une infection locale peuvent irriter la muqueuse et provoquer son extériorisation.

Quant à la glande nictitante, certaines races paient un lourd tribut à leur patrimoine génétique. Chez les bouledogues, carlins ou cockers, les ligaments censés maintenir la glande lacrymale sont trop lâches, d’où la tendance au cherry eye.

L’âge, les malformations de naissance ou un traumatisme local peuvent également entrer en jeu. À chaque prolapsus, son histoire, où s’entremêlent hérédité, mode de vie et santé générale du chien.

chien prolapsus

Traitements vétérinaires, prévention et conseils pour protéger votre compagnon

Le traitement du prolapsus chez le chien varie selon la zone touchée et le stade d’évolution. Face à tout prolapsus, la réactivité est de mise : une consultation vétérinaire s’impose dès qu’une masse inhabituelle apparaît à l’anus, à la vulve ou à l’œil.

Après un examen minutieux, le vétérinaire détermine la forme exacte du prolapsus et choisit la stratégie adéquate. Pour un prolapsus rectal ou vaginal récent, le repositionnement manuel couplé à des soins locaux peut suffire, parfois complété d’une suture temporaire pour maintenir les tissus en place. Si le prolapsus récidive ou si la muqueuse est abîmée, la chirurgie devient la solution à privilégier. S’agissant de la glande nictitante, l’intervention vise à repositionner la glande tout en préservant sa fonction lacrymale, indissociable du confort de l’œil.

Prévenir le prolapsus exige une attention constante, surtout chez les chiens sujets. Évitez les efforts de poussée inutiles grâce à une alimentation équilibrée et une bonne hydratation. Pour les chiennes non destinées à la reproduction, la stérilisation limite les risques de prolapsus vaginal. Quant aux chiens de races prédisposées au cherry eye, la surveillance des premiers signes fait la différence.

Voici quelques mesures concrètes pour limiter les complications et accompagner votre animal :

  • Consultez rapidement dès l’apparition d’un gonflement, d’un saignement ou d’une gêne persistante.
  • Suivez scrupuleusement les recommandations du vétérinaire après une opération : collerette, limitation des activités, hygiène irréprochable.
  • Créez une relation de confiance avec l’équipe vétérinaire pour anticiper tout problème et mieux protéger votre compagnon.

Un prolapsus chez le chien, c’est un signal d’alarme que nul ne doit ignorer. L’œil attentif, le geste rapide et l’accompagnement vétérinaire changent le destin de l’animal. Face à ces situations, mieux vaut jouer la carte de la vigilance que de laisser le hasard trancher.